Mouette-stein
Je reprends la route le lendemain. Cette fois-ci je voyage avec une autre compagnie de bus, le chauffeur ne parle quasiment pas, alors que jusqu'à présent chaque trajet en bus était un one man show. C'est comme ça que j'ai appris qui était véritablement shrek (un mouton merinos solitaire retrouvé avec 27kg de laine sur le dos), quand avait été construite la route entre Haast pass et Queenstown, que Peter était allergique aux cacahouètes et bien d'autres choses... On a même eu droit à la chanson de Merry and the dairy cows... un grand moment !
Je suis obligée de m'arrêter à Tauranga pour la nuit, mon bus pour les Coromandel ne part que le lendemain midi. Finalement ce qui était une contrainte au départ apparait plutôt comme une bonne idée. J'ai le temps de visiter la galerie d'art, les 3 expositions sont super intéressantes, notamment une exposition réalisée par des étudiants en art. Je découvre une oeuvre de Bill Hammond que j'adore : Watching for Buller
Cette oeuvre est pour moi une magnifique représentation de ce qu'est la nouvelle zélande
Après un voyage riche en émotion (les routes des Coromandel sont à la hauteur de la réputation : étroites et tortueuses, et le chauffeur semble très bien les connaitre...), j'arrive à la dernière destination de ce voyage. Les quelques jours passés dans les Coromandel seront plutôt tranquilles : exploration des multiples plages le long de la côte et balades en forêt.
Il n'y a encore personne quand j'arrive dans la baie de Cathedral Cove, cet endroit est habituellement très touristique, j'ai bien fait de partir tôt, je savoure la quiétude des lieux...
Pousser sur un rocher ? une anecdote pour les arbres néo-zélandais...
Une des attractions les plus populaires est Hot water beach
et il y a du monde... alors que quasiment toutes les plages de nouvelle zélande sont désertes...
Sur cette plage émergent des sources chaudes, il suffit de creuser un peu dans la sable pour que l'eau chaude sorte. Par contre les endroits où l'eau est à parfaite température sont restreints, et les sources ne sont accessibles qu'à marée basse. C'est donc toute une question de timing et de localisation... c'est très précis !
En fonction des gens les tactiques sont différentes, il y a :
- Les très fainéants, qui ne se donnent même pas la peine de creuser, ils préfèrent regarder les autres et juste enfoncer leurs doigts de pieds dans le sable,
- Les fainéants (catégorie dont je fais partie) qui creusent vaguement quelque chose qui ressemble à un trou, pas très protégé des vagues qui arrivent, il faut donc remettre un coup de pelle de temps à autres, juste de quoi avoir les fesses et les pieds au chaud,
- Les vautours, qui scrutent à la recherche d'un beau trou laissé à l'abandon,
- Les constructeurs, qui arrivent en avance, choisissent le meilleur spot et font un trou suffisamment grand, bien protégé, ils assurent également la maintenance dès qu'un renfort commence à s'affaisser.
Je suis arrivée un peu tard, tous les meilleurs spots ont déjà été pris, je réussis tout de même à me faire un petit trou, ça m'amuse beaucoup !
Le dernier jour, je me dis que j'ai envie de profiter de ne pas faire grand chose : sieste sur la plage et baignade me paraissent un bon programme. Je fais quand même l'effort de prendre un vélo pour aller découvrir d'autres plages à 15km de là ; les plages sont toujours aussi désertes. Je partage mon déjeuner avec une mouette. En fait elle est restée un long moment à attendre que je quitte mon déjeuner des yeux... ce n'est pas la meilleure stratégie ai-je pensé au départ puis c'est plus tard que j'ai compris... en fait elle attendait que je fasse tomber mon concombre dans le sable et que je lui donne ensuite par dépit... on s'intéresse toujours à l'intellignece des singes mais les mouettes auraient probablement beaucoup à nous apprendre...
Je change ensuite de plage, je rencontre quelques oiseaux en passant par les mangroves. Puis en me baladant dans les rochers, je découvre plein de magnifiques crabes et une étoile de mer. Finalement j'étais partie pour ne pas faire grand chose et j'ai passé une super journée.
Je suis contente de retrouver mon vélo après l'avoir cherché un long moment... je n'avais pas trop fait attention où je l'avais garé...
Il est temps de rentrer à Auckland, mon avion décolle le lendemain. Je voulais faire un peu de shopping avant de repartir, également récupérer mon permis de conduire qui après moultes péripéties devait se trouver à la poste d'Auckland... sauf que je n'avais pas pensé que j'arrivais à Auckland un jour ferié (le Good Friday) et que le lendemain c'était samedi... la poste était fermée... j'espère que les néo-zélandais lui offriront une vie meilleure...
Mon estomac semble déjà appréhender les repas de l'avion, et apparemment ça ne lui plait pas... je me traine tant bien que mal toute la journée.
Les premières 12h d'avion passent relativement vite, entre 2 films et 2 siestes, par contre le second vol de 13h me parait vraiment long... je ne referais pas le voyage tous les ans... Vers la fin du vol, un steward m'appelle pour me proposer d'aller en business class... c'est un peu comme être dans son salon, confortablement installé, rien à voir avec l'economy class... dommage que ce ne soit que pour l'attérissage. Ils me font sortir de l'avion en premier, un très beau garçon m'attend pour m'escorter vers mon prochain vol... petit sprint dans l'aéroport de Londres pour attraper mon prochain avion... ça remet les idées en place après 25h de vol...
Je trouvais un peu bizarre que tous mes vols soient à l'heure, de n'avoir aucun problème avec la douane... normalement il y a toujours un imprévu quand je prends l'avion... à la toute fin, l'imprévu arrive finalement, mon bagage a raté sa connection à Londres, il n'a pas été aussi rapide que moi... je ne le retrouve que le lendemain soir, rien de grave au final !
Eh voila, c'est la fin de ces 2 mois et demi de voyage en Nouvelle Zélande. C'était bien chouette, de vraies vacances riches en rencontres dans des endroits magnifiques. ça me remotive pour la suite, plein de bonnes choses m'attendent en rentrant...